Mars est la planète la plus visitée du Système solaire : orbiteurs, atterrisseurs et rovers se sont successivement placés en orbite, ont atterri et ont même parcouru la planète à de nombreuses reprises depuis les années 1960. Les innombrables données collectées ont permis d'étayer nos connaissances de la géographie martienne.
Pour mener à bien des missions toujours plus perfectionnées destinées à étudier et explorer Mars, se repérer sur la planète rouge s'est révélé indispensable. Si quelques régions de la surface martienne restent encore à étudier avec précision, dans l’ensemble, la géographie de la planète ne recèle plus beaucoup de mystères pour les astronomes.
Se repérer sur Mars
Grâce à la sonde américaine Mariner 9, lancée en 1971, la première carte précise de Mars a pu voir le jour. Puis, 25 ans plus tard, Mars Global Surveyor, à l‘aide de son altimètre laser MOLA (Mars Orbiter Laser Altimeter) a permis de faire une carte topographique à l’échelle 1/5 000 000. Grâce à ces données les points de référence géographiques de Mars ont été établis. Le méridien 0 traverse le cratère équatorial Airy-
Prendre la Terre comme référence pour parler de l‘altitude martienne n'est en revanche pas pertinent : sur Terre, l‘altitude 0 est basée sur le niveau moyen des océans du globe, mais sur Mars, il n’y a pas d'océan ! L'altitude 0 de Mars est donc fixée sur la pression atmosphérique moyenne au sol, soit 610 Pa (pascals). La pression et l‘altitude sont intimement liées, et puisque la pression atmosphérique diminue en fonction de l‘altitude (surTerre, la pression est de 1 013,25 hPa au niveau de la mer, et seulement de 324,24 hPa au sommet de l'Everest), il est donc plus logique de construire la carte altimétrique martienne de la sorte.
Une grande diversité de paysages
La surface de Mars n'est pas qu'un simple désert de sable et de rocaille. De nombreux sites, sculptés par le passé géologique et hydrologique, par l'érosion des vents ou encore par les collisions météoritiques témoignent de la grande diversité et de l‘originalité des paysages martiens.
À l‘échelle du globe martien. la principale particularité de la planète est sa dichotomie crustale : entre l‘hémisphère nord et l'hémisphère sud, Mars est scindée en deux régions d'altitudes très différentes. Au nord, les vastes plaines lisses culminant en moyenne à environ 5 à 6 km seulement sous le niveau 0, tandis que dans l‘hémisphère sud, les plateaux cratérisés s'élèvent à de hautes altitudes.
Toutefois, il est une caractéristique qui distingue particulièrement Mars des autres planètes telluriques : la taille de ses volcans. En effet, la planète rouge possède les volcans les plus imposants du Système solaire. Le plus grand d'entre eux, Olympus Mons, mais aussi Ascraeus Mons, Arsia Mons, Pavonis Mons et Elysium Mons, culminent tous à des altitudes supérieures à 14 000 m, c'est-
L'ensemble des volcans martiens est réparti sur deux régions distinctes : au dôme de Tharsis, large zone qui s'étale de l’équateur à environ 40°N, et dans la région de Elysium Planitia, au nord-
Le classement des sites martiens
Mis à part ses volcans géants et son système de canyons, de nombreux autres types de reliefs constellent la surface de Mars. C'est à partir des années 1830 que le premier répertoire du relief martien a été entrepris. L’Allemand Johann Heinrich von Mädler et son compatriote Wilhelm Beer réalisèrent de nombreuses observations de la planète rouge, et une dizaine d'années plus tard, une première carte fut établie. Avec l‘avancée des instruments d'observations et la multitude de missions spatiales envoyées vers Mars, ces observations se sont affinées. Aujourd'hui, une nomenclature complète du relief de Mars est disponible. Les montagnes et chaînes montagneuses prennent le nom de Mons, les hauts plateaux prennent le nom de Planum, les grands bassins d'impacts, le nom de Planitia...